Les partisans de hockey de Helsinki à Hameenlinna en Finlande ont eu droit à une belle conclusion au Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2021 de l’IIHF mardi alors que leurs favorites ont battu une courageuse équipe de Suisse 3 à 1 dans le match pour la médaille de bronze à Calgary.

Tanja Niskanen a inscrit un but et a amassé une passe dans la victoire tandis qu’Ella Viitasuo et Petra Nieminen ont aussi marqué pour la Finlande.

La capitaine Lara Stalder de la Suisse, qui a aussi été nommée Femme de l’année par la Fédération suisse de hockey sur glace mardi a mis fin à sa disette en inscrivant son premier but du Mondial.

Il s’agit de la 13e médaille de bronze de l’histoire de la Finlande au Mondial féminin de l’IIHF, un record. Les Finlandaises sont aussi les médaillées de bronze olympiques en titre après être montées sur la troisième marche du podium aux Jeux d’hiver de PyeongChang en 2018.

L’équipe féminine de Suisse ne compte que deux médailles sur la scène de l’IIHF, soit l’argent au Mondial féminin de 2012 à Burlington au Vermont et le bronze olympique aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014 en Russie. Cette quatrième place égale le deuxième meilleur résultat du pays au Mondial féminin, réalisé en 2008.

Pour la Finlande, la gardienne Anni Keisala a profité d’un troisième départ de suite dans les matchs éliminatoires de son équipe. Du côté de la Suisse, Saskia Maurer a relevé Andrea Braendli après que celle-ci ait amassé 61 arrêts dans la défaite de 4-0 contre le Canada en demi-finale. La Finlande a dominé cette rencontre 32-19 au chapitre des tirs.

Les Finlandaises ont trouvé un moyen de rebondir après leur défaite de 3-0 contre les championnes en titre américaines en demi-finale. Même si c’était la deuxième fois qu’elles perdaient par un pointage identique aux mains des États-Unis à Calgary et qu’elles ont raté l’occasion de venger leur défaite crève-cœur de 2-1 en tirs de barrage dans la finale du tournoi de 2019 à Espoo, les joueuses de l’entraîneur Pasi Mustonen ont démontré qu’elles n’étaient pas prêtes à repartir de Calgary sans médaille à leur cou.

La Suisse a connu un parcours franchement désastreux au sein du Groupe A, n’inscrivant qu’un seul but en quatre matchs, soit celui de la franc-tireuse Alina Muller, qui a été blessée dans le match contre l’équipe du ROC et n’est pas revenue au jeu. Cependant en quarts de finale, la Suisse a renversé la vapeur et a comblé un déficit pour vaincre les Russes 3-2 en prolongation.

L’équipe de l’entraîneur Colin Muller a offert une prestation courageuse et déterminée contre les Finlandaises, mais elle a été ralentie par des pénalités à des moments inopportuns.

Les Finlandaises ont démarré la rencontre en force. Il a fallu seulement 1:39 minute pour que Niskanen inscrive son premier but au Mondial féminin. Après que Maurer a fermé la porte à courte distance, Niskanen a repris possession du disque, elle a contourné le mur pour se retrouver dans le haut de l’enclave et elle a tiré la rondelle au-dessus du gant de la gardienne suisse.

Cherchant à générer de la pression en attaque, la Suisse n’a pas trouvé le moyen de s’imposer. Karvinen a obtenu la meilleure occasion de marquer sur un échappé avec moins d’une minute à jouer en première période. Maurer a été alerte en effectuant un arrêt du bloqueur pour frustrer l’as finlandaise qui a été blanchie à son passage à Calgary, malgré sa place parmi les meneuses du tournoi avec six mentions d’aide.

Après seulement 54 secondes de jeu en deuxième, Viitasuo a dirigé un tir haut de la pointe du côté gauche qui a frappé l’intérieur du poteau de Maurer du côté droit pour doubler l’avance des Scandinaves. La défenseure de 25 ans du club Kiekko-Espoo célébrait son deuxième but en carrière au tournoi, cinq ans après avoir inscrit son premier au Mondial féminin de 2016.

Une minute plus tard, Sanni Hakala s’est démarquée pour tirer la rondelle contre le poteau de gauche. Maurer a aussi dû se concentrer pour empêcher Ronja Savolainen et Nieminen, meilleure marqueuse chez les Finlandaises de marquer à courte distance. 

Stalder a réduit l’écart à un but à 3:35 en profitant d’une passe de l’autre côté de la patinoire de Phoebe Staenz sur une montée à deux contre deux et elle a dirigé un tir au-dessus de la jambe étendue de la capitaine finlandaise Jenni Hiirikoski et du gant de Keisala.

À mi-chemin dans le match, l’attaque à cinq de la Finlande a débordé la Suisse qui a été punie pour avoir envoyé trop de joueuses sur la patinoire. La Suisse est toutefois parvenue à s’en sortir sans accorder de but et a continué à tenter d’égaliser la marque. La situation s’est un peu envenimée quand Stalder a pivoté et a accroché Savlonainen sur l’épaule avec son bâton devant le but de la Finlande, bien qu’elle n’ait pas été punie pour le geste.

La Suisse s’est mise dans l’eau chose avec une autre pénalité mineure pour avoir eu trop de joueuses sur la patinoire en fin de période. Il a ensuite fallu quatre secondes seulement au meilleur trio de la Finlande pour lui faire payer le gros pris. Susanna Tapani a remporté la mise au jeu, Karvinena tiré de la pointe, puis Nieminen était devant le filet pour faire dévier le disque dans le but et porter la marque à 3-1 pour la Finlande à 18:13. Le but de Nieminen, son sixième de ce Mondial féminin lui a permis de rejoindre Melodie Daoust du Canada au premier rang du tournoi à ce chapitre.

En troisième période, les problèmes d’indiscipline de la Suisse sont venus miner ses efforts alors que Stefanie Wetli a écopé d’une pénalité en début de période pour un bâton élevé sur Tapani. Une fois de plus, la Suisse s’en est tirée sans accorder de but et a forcé Keisala à se démarquer en stoppant les tirs élevés de Staenz et de Sinja Leemann à mi-chemin en troisième.

Les espoirs suisses se sont éteints quand Laura Zimmermann, auteure du but gagnant contre la Russie en prolongation a été punie pour une mise en échec dangereuse avec moins de quatre minutes à jouer. Les Finlandaises n’ont pas su en profiter, mais cela leur a permis de gruger du temps et de filer vers la victoire.

Ces deux nations sont emballées quant à leurs chances de remporter une médaille aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing en février prochain. L’occasion d’écrire une autre page d’histoire s’avère favorable et alimentera leurs préparatifs au cours des prochains mois.