Grâce à une éblouissante performance de 55 arrêts, la gardienne suisse Andrea Brandli s’est assurée que les Américaines, championnes en titre, travaillent dur avant de signer une victoire de 3 à 0 dans le troisième match du Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2021 de l’IIHF au WinSport Arena de Calgary.
Sous les ordre de l’entraîneur-chef recrue Joel Johnson, les Américaines, tombeuses du Canada 3-2 en tirs de barrage de la finale du tournoi olympique de 2018, sont en quête d’une sixième médaille d’or de suite au Mondial féminin. Les États-Unis ont dominé la Suisse 58-10 au chapitre des tirs au but dans ce match.
Le retour du légendaire trio américain composé de la capitaine Kendall Coyne Schofield, Brianna Decker, et Hilary Knight a rapporté puisque les vétéranes ont combiné leurs efforts pour amasser cinq points.
Ce résultat est la plus courte victoire de l’histoire des États-Unis contre la Suisse. Les Américaines entreprenaient ce premier match avec une fiche à vie de huit victoires en autant de matchs contre la Suisse au Mondial féminin avec 78 buts marqués contre 5. Les États-Unis ont inscrit 23 buts sans réplique dans les trois derniers duels entre ces pays, notamment grâce à une victoire de 8-0 au tournoi de 2019 à Espoo.
Négligée au sein du Groupe A, l’équipe de Suisse a remporté deux médailles de bronze dans son histoire, soit au Mondial féminin de 2012 et aux Jeux olympiques d’hiver de 2014. Ces deux podiums ont notamment été réussis grâce au travail de la gardienne étoile Florence Schelling, maintenant à la retraite, meneuse de tous les temps au Mondial féminin avec 21 victoires. Il s’agit donc pour sa successeure de grands patins à chausser.
Âgée de 23 ans, Brandli a disputé ses trois premiers matchs aux Mondiaux féminins de 2019, amassant une moyenne de buts alloués de 4,68 et un pourcentage d’efficacité de 90,1. À son premier départ à Calgary, elle a offert un proverbial 110 pour cent au nouvel entraîneur-chef national Colin Muller.
En raison de la grande profondeur de la formation américaine devant le filet, on se demandait qui l’entraîneur Johnson allait désigner pour amorcer le tournoi. C’est donc Alex Cavallini qui a obtenu le départ et le jeu blanc. La gardienne de but de 29 ans a affiché une moyenne de buts alloués de 0,53, un sommet au Mondial féminin de 2019, assortie d’un pourcentage d’efficacité de 95,3 à Espoo et elle était aussi devant le filet quand les États-Unis ont vaincu la Finlande 2-1 en tirs de barrage dans un match pour la médaille d’or plutôt fou.
En l’absence de partisans dans les gradins, les attaquantes suisses Mara Frey et Emma Ingold, écartées de la formation pour ce premier match, ont fait de leur mieux pour rallier leur troupe en chantant et en frappant sur un tambour improvisé dans les estrades.
Déployant tous les efforts et faisant preuve d’agressivité sur la glace, l’équipe de Suisse a généré quelques occasions de marquer en première période sur des montées en territoire adverse, mais Cavallini a su chaque fois fermer la porte. À l’autre bout de la patinoire, les Américaines ont bombardé le filet de Brandli de tous les angles. La tension pouvait parfois être tranchée au couteau sur la glace, notamment avec une bousculade opposant l’Américaine Jesse Compher à la meilleure buteuse des Jeux olympiques de 2018, la Suisse Alina Muller (auteure de 7 buts à PyeongChang) près du filet de Brandli, forçant les officiels à envoyer les deux joueuses au banc de punition.
Les Américaines ont emprisonné les Suisses dans leur territoire au cours d’un avantage numérique de fin de premier engagement alors que la capitaine Lara Stalder était punie, mais Brandli a tenu le coup. La première période a pris fin avec 23 tirs contre 4 en faveur des États-Unis.
En deuxième période, Decker a remporté une mise au jeu en territoire suisse et a démontré tout son talent en contrôlant la rondelle avant d’effectuer une passe vers Coyne Schofield qui a doublé l’avance américaine à 4:08.
Sans se relâcher, les Américaines ont ajouté un troisième but quand Grace Zumwinkle a inscrit son premier but en carrière au Mondial féminin à 18:23. L’attaquante de 22 ans de l’Université du Minnesota, finaliste au prix Patty Kazmaier en 2021 s’est frayée un chemin au filet depuis le côté gauche avant de battre Brandli entre les jambes.
Membre de la formation partante à l’Université Ohio State, Brandli connaît bien les joueuses de l’équipe américaine, évoluant notamment avec la défenseure recrue Jincy Dunne des États-Unis, parmi d’autres participantes à ce Mondial féminin.
La Suisse a maintenant rendez-vous avec la Russie samedi, tandis que les Américaines croiseront la Finlande dimanche dans une reprise très attendues de la finale du tournoi de 2019.
