Les meilleurs moments du hockey féminin des années 2010
par Andrew Podnieks|01 JANV. 2020
La Canadienne Marie-Philip Poulin célèbre sa médaille d’or olympique après avoir marqué le but gagnant en prolongation contre les États-Unis.
photo: Jeff Vinnick / HHOF-IIHF Images
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Le prochain événement d’envergure inscrit au calendrier du hockey féminin sera le Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2020 de l’IIHF à Halifax et Truro en Nouvelle-Écosse au Canada. Cela dit, voici une rétrospective des meilleurs moments du hockey féminin senior de la dernière décennie (2010-2019). Bonne année!

10. Florence Schelling prend sa retraite

Lorsque la Suissesse Florence Schelling a pris sa retraite peu de temps après les Jeux olympiques de 2018, elle a laissé plusieurs records qui seront difficiles à égaler. Elle a disputé 44 matchs (record), joué pendant 2 578 min 35 s (record) et remporté 21 matchs (record) au Championnat mondial féminin. Elle a également joué dans 10 tournois (à égalité avec Sara Grahn). Aux Jeux olympiques, elle a disputé quatre matchs (à égalité), réussi cinq jeux blancs (record) et remporté 10 matchs (à égalité).
La performance de Florence Schelling aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 qui lui a valu le titre de Joueuse par excellence a aidé l’équipe nationale féminine suisse à remporter une médaille de bronze olympique historique.
photo: Jeff Vinnick / HHOF-IIHF Images

9. Le Mondial féminin regroupe 10 équipes

C’est en 2013 que l’IIHF a changé la structure du Mondial féminin de parallèle (répartition égale des équipes) à verticale (4 meilleures équipes dans un groupe, 4 dernières dans un autre). C’était la première étape qui nous a menés là où nous en sommes aujourd’hui, mais en 2019, l’événement est passé de 8 équipes à 10 pour aider à promouvoir et à développer le prochain groupe de pays. Depuis lors, plusieurs nations ont fait ou feront leurs débuts au plus haut niveau, ce qui est primordial pour développer le volet féminin du sport dans un plus grand nombre de pays.
De nouvelles équipes comme la Hongrie et le Danemark, qui ont été promues au Championnat mondial féminin de hockey sur glace 2020 de l’IIHF au Canada, apparaissent sur la scène.
photo: Laszlo Mudra

8. Jenni Hiirikoski est nommée Meilleure défenseure par la direction pour la septième fois

Certaine d’être intronisée au Temple de la renommée une fois à la retraite, la défenseure finlandaise Jenni Hiirikoski est une lauréate annuelle de divers prix à la fin de tournois. La défenseure au patinage agile a été nommée sept fois Meilleure défenseure par la direction de l’IIHF, plus récemment au cours de la dernière année où elle a également été nommée Joueuse par excellence du tournoi. Quelle que soit sa nationalité, elle est la meilleure défenseure du hockey féminin, et ce depuis des années.
La joueuse étoile finlandaise Jenni Hiirikoski serre la main de ses adversaires après un match lors du dernier Championnat mondial féminin en 2019.
photo: André Ringuette / HHOF-IIHF Images

7. Hayley Wickenheiser est intronisée aux Temples de la renommée du hockey et de l’IIHF

Au moment où elle a pris sa retraite en 2016, Hayley Wickenheiser était la meneuse de tous les temps dans presque toutes les catégories majeures au Mondial féminin et au hockey sur glace olympique féminin, mais plus important encore, elle a relevé la barre en ce qui a trait au dévouement à son sport, à l’entraînement et au développement. Il n’est pas surprenant qu’elle ait été intronisée au Temple de la renommée de l’IIHF en mai 2019 et au Temple de la renommée du hockey à Toronto en novembre dernier.
La légende canadienne Hayley Wickenheiser a été intronisée au Temple de la renommée de l’IIHF et au Temple de la renommée du hockey à Toronto.
photo: André Ringuette / HHOF-IIHF Images

6. La Finlande bat le Canada, et la Suède est rétrogradée au CMF 2019

Le Mondial féminin de l’année dernière a produit deux résultats historiques. En demi-finale, la Finlande a battu le Canada, 4-2 accédant à son premier match pour la médaille d’or et forçant le Canada à se contenter d’une médaille de bronze (après avoir battu la Russie 7-0). Tout aussi surprenante a été l’incapacité de la Suède à gagner plus d’un match dans le groupe B pour terminer au quatrième rang après une défaite 3-2 contre le Japon lors de la dernière journée de la ronde préliminaire; les Suédoises ont donc été reléguées en Division I pour la première fois dans l’histoire du Mondial féminin – et de l’IIHF, toutes catégories confondues! Le progrès pour certains est un pas en arrière pour d’autres.
Ronja Savolainen célèbre avec Petra Nieminen et Noora Raty après la victoire historique de la Finlande 4-2 contre le Canada au Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2019 de l’IIHF, à domicile à Espoo.
photo: André Ringuette / HHOF-IIHF Images

5. La Suisse remporte la médaille de bronze olympique en 2014

À l’amorce de la troisième période du match pour la médaille de bronze aux Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, les Suédoises détenaient l’avance 2-0. Mais les Suisses ont joué sans relâche et marqué trois buts pour prendre la tête. Elles ont ajouté un but d’Alina Muller dans un filet désert, et lorsque la Suède a marqué dans les dernières secondes pour porter la marque à 4-3, le but de Muller s’est avéré être le but gagnant qui leur a valu la médaille de bronze. Un résultat inattendu sur la plus grande scène.
La gardienne de but suisse Florence Schelling est envahie par ses coéquipières après une victoire de 4-3 sur la Suède aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi.
photo: Jeff Vinnick / HHOF-IIHF Images

4. Les Américaines enfin championnes olympiques à nouveau

Plusieurs ont considéré cela comme un revirement lorsque les Américaines ont remporté la médaille d’or olympique en 1998, mais les Canadiennes ont ensuite remporté quatre médailles d’or olympiques impressionnantes, dominant l’événement de 2002 à 2014. Le destin semblait de nouveau de leur côté à Pyeongchang alors qu’elles menaient 2-1 à mi-chemin en troisième période, mais les États-Unis ont égalisé le match et forcé la tenue de la prolongation. Cela n’a rien réglé, et Jocelyne Lamoureux a inscrit le but gagnant en tirs de barrage pour donner à son pays une médaille d’or remarquable qui « a résonné partout aux États-Unis ».
L’Américaine Jocelyne Lamoureux-Davidson marque le but en or contre la gardienne de but canadienne Shannon Szabados aux Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018.
photo: André Ringuette / HHOF-IIHF Images

3. L’équipe féminine de la Corée unifiée joue à Pyeongchang

Quand il a été annoncé que la Corée se verrait automatiquement accorder le droit de participer aux Jeux olympiques de 2018, plusieurs ont cru que les équipes masculine et féminine de hockey sur glace allaient subir des défaites pitoyables. Cela ne s’est pas produit, mais plus important encore, l’IIHF a réussi à négocier avec les deux Corées, celles du Nord et du Sud, pour que l’équipe féminine soit composée de joueuses des deux côtés de la ligne de cessez-le-feu. Ce fut un événement historique d’une importance politique majeure, et lorsque les joueuses ont non seulement marché côte à côte lors des cérémonies d’ouverture en tant qu’équipe unifiée, mais ont même joué dans la même équipe partageant le même vestiaire devant de hauts responsables politiques du Nord et du Sud, le monde entier l’a remarqué. Un livre commémorant l’équipe de hockey sur glace féminine coréenne unifiée peut être acheté ici.
Les joueuses de l’équipe féminine de hockey sur glace coréenne unifiée célèbrent un but contre le Japon lors des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018.
photo: Matt Zambonin / HHOF-IIHF Images

2. Les Américaines menacent de faire la grève pour obtenir le respect

Bien sûr, les Américaines étaient ravies que le Championnat mondial féminin 2017 se déroule à domicile, à Plymouth, dans le Michigan, mais elles étaient loin d’être satisfaites de leur entente financière avec USA Hockey. Quelques semaines avant le début du tournoi, elles ont menacé de boycotter l’événement si leurs contrats n’étaient pas renégociés de manière respectueuse. Un bras de fer a suivi, mais les femmes étaient intraitables, et juste avant le premier match, USA Hockey a cédé et a donné aux femmes de bien meilleures conditions financières pour s’entraîner et jouer. C’était courageux. Le monde en a pris note. Ah oui, et Hilary Knight a marqué le but en or en prolongation contre le Canada. Tout est bien qui finit bien.
Hilary Knight et ses coéquipières américaines ont menacé de boycotter le Championnat mondial féminin de hockey sur glace 2017 de l’IIHF à domicile à cause de conditions insatisfaisantes.
photo: Matt Zambonin / HHOF-IIHF Images

1. Le Canada gagne l’or olympique grâce à une fin miraculeuse

Les rivales nord-américaines ont joué plusieurs matchs passionnants et spectaculaires, mais aucun ne s’approche du match pour la médaille d’or aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014. L’équipe américaine de Katey Stone avait joué parfaitement pendant 40 minutes et elle s’était donné une avance apparemment insurmontable de 2-0 au début de la troisième période, et alors que le temps s’écoulait, il semblait bien que le match se terminerait ainsi. Mais en fin de match, la Canadienne Brianne Jenner a décoché un tir inoffensif qui a touché une joueuse américaine au genou et a bondi dans le filet. C’était alors 2-1. Le Canada a retiré la gardienne de but Shannon Szabados pour la remplacer par une avant supplémentaire, mais une confusion avec une juge de lignes à la ligne bleue des États-Unis a permis aux Américaines de décocher un tir dans le filet désert. La rondelle glissait lentement, lentement… et… elle heurta le poteau! Le Canada a remonté la glace, le temps était presque expiré – et Marie-Philip Poulin a marqué. Égalité 2-2. En prolongation, Poulin a compté le but gagnant pendant une supériorité numérique qui aurait plutôt pu exiger un tir de punition. Il s’agissait de son deuxième but gagnant lors d’un match pour la médaille d’or olympique et il a mis fin à ce qui a sans doute été le plus grand match de hockey féminin jamais joué. Il est possible de regarder le match au complet ici.
Numéro 1 : Marie-Philip Poulin montre sa médaille d’or olympique.
photo: André Ringuette / HHOF-IIHF Images